L'étude
Présentation des chiffres clés du travail de recherche "Comment former les agriculteurs de demain aux spécificités des microfermes?
État des lieux et perspectives".
Travail réalisé dans le cadre d'un cursus master en sciences agronomiques à la HES (haute école spécialisée) de Zollikofen.

Le début de l'aventure
Depuis quelques années, les microfermes connaissent un grand engouement en Suisse comme ailleurs. Les microstructures agricoles sont de plus en plus sollicitées par des personnes désireuses d'apprendre les pratiques et techniques pour développer leurs propres projets.
C'est en travaillant dans une microferme que nous nous sommes rendu compte qu'un grand manque était à combler.
Un constat accablant
Le constat actuel est accablant. Les milieux naturels sont de plus en plus pauvres et dégradés et les espèces disparaissent les unes après les autres. Selon un récent rapport de l'académie suisse des sciences naturelles (SCNAT), la diversité des insectes en Suisse et en Europe centrale a subi une diminution drastique au cours des dernières décennies et ceci principalement dû aux pratiques agricoles. Le rapport "NAWA SPEZ 2017", quant à lui, a montré la présence de résidus de produits phytosanitaires dans tous les cours d’eau des zones d’agriculture intensive. Au-delà de la surface terrestre, l’agriculture est également responsable d’une grande partie des émissions de gaz à effet de serre. Selon le rapport de l’IPCC de 2014 sur le changement climatique: l’agriculture, la foresterie et les autres utilisations du sol seraient responsables d’un peu moins d’un quart des émissions de gaz à effet de serre. Celles-ci sont principalement dues à la déforestation, aux activités d’élevage et à la gestion des sols et des fertilisants. En plus des effets néfastes pour l’environnement, l’agriculture moderne est extrêmement gourmande en énergie fossile. Il faudrait plus de sept calories d’énergie consommée pour produire une calorie de nourriture.


L'agriculture du future
Face à ces constats alarmants, les scientifiques s’accordent sur le fait que l’agriculture de demain doit être diversifiée, petite et beaucoup moins gourmande en pétrole. Ce genre d’agriculture existe et s'est fait connaître depuis plusieurs décennies, notamment par le travail de Jean-Martin Fortier au Canada, d'Eliot Coleman aux Etats-Unis, de la ferme de Bec-Hellouin en France et des jardins de Cocagne en Suisse. Le mouvement est en route et on dénombrerait une trentaine de microfermes dans le seul canton de Vaud.
La formation microferme
Dans le cadre de cette étude, une analyse de profession a été réalisée en rassemblant 10 professionnels actifs dans des microfermes. Suite à cette analyse, un plan de formation a été développé dans le but de former de futurs participants aux pratiques employées dans les microfermes, que ce soit les techniques de production, les modèles économiques ou encore la création de liens forts avec les consommateurs.


Les formations agricoles actuelles
Une fois que le plan de formation a été finalisé, une comparaison a pu être effectuée afin de voir à quel point les formations agricoles actuelles répondent aux besoins de microfermes. La formation de maraîcher CFC couvre 38% des objectifs de la formation en microferme alors que la formation d'agriculteur CFC ne couvre que les 25% des objectifs de la formation en microferme.
Document de l'étude
Vous pouvez télécharger le document de l'étude ainsi que d'autres documents s'y rapportant dans la page ressources.
